Hulot out, Bové in !

OK, Nicolas Hulot a laché l'affaire, la "chose publique" en tout cas. Il fallait s'y attendre : il ne veut pas faire de politique. Dans la mesure où les principaux candidats ont signé le pacte écologique, c'est donc logiquement, et sûrement avec soulagement, qu'il s'est désisté. Je ne pense pas non plus qu'il acceptera un poste de ministre, qu'il a déja refusé à Chirac. La vraie question est de savoir si ces candidats auront le courage de mettre en application les mesures proposées.

Quant à ceux qui ne croient pas Hulot écolo, ils feraient mieux de lire le pacte écologique.

Il est sponsorisé par des grandes entreprises? Oui mais il garde toute son indépendance d'esprit et d'action, en témoigne les propositions faites (économie circulaire, taxe carbone,...). De toute façon, les gars, le changement à mettre en oeuvre ne se fera pas qu'avec les mains des militants purs et durs, refusant de mettre de l'eau dans leur vin (bien que ce soit péché).

Enfin, sa notoriété a fait beaucoup dans la préoccupation croissante des Français pour l'environnement.

On lui doit au moins ça !

Quant à José Bové, il a sauté le pas. Soutenu par une pétition qui a recueilli plus de 30000 signatures, il s'est lancé dans la campagne électorale le 1er février 2007. Proposant un vrai changement de société, une France démocratique, juste et écologique, il est LE candidat de "l'Alternative à gauche". Il est sûrement l'un des rares à être réellement convaincu qu'un changement est indispensable, pour une société moins capitaliste, plus juste et plus durable. Reste à convaincre en dehors des cercles militants, car s'il jouit d'une excellente image auprès des "alters", il va devoir rassurer ceux qui ne le voient que comme un "faucheur d'OGM", un paysan du Larzac voire un hors-la-loi, ce qui n'est pas le profil idéal d'un candidat à la présidentielle. Dans un sondage CSA pour Le Parisien/ ITele, 71% des personnes interrogées ne souhaitaient pas que José Bové se présente.

Reste qu'il pourra entrer dans l'histoire comme le premier à faire une partie de sa campagne derrière les barreaux, si sa condamnation en appel pour le fauchage de maïs OGM en 2004 venait à être confirmée. Reste à convaincre, maintenant. Et à recueillir les 500 signatures, surtout !